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Un verset, une réflexion : avoir en nous les sentiments du Christ

jesus-2201509_960_720.jpg« Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ [...] » (Philippiens 2:4-5 NEG)

On n'est jamais à la place de l'autre mais on peut essayer de s'y imaginer. De plus, par rapport à ce qu'on sait de l'autre, des conditions de vie qu'il rencontre, des éventuels problèmes en tous genres auxquels il peut faire face, on peut tempérer son jugement négatif à son égard. Et il y a tout ce qu'on ignore de l'autre, il y a tout ce que l'autre ignore lui-même du pourquoi de sa souffrance car c'est la souffrance qui donne naissance à la conduite malveillante ; autrement dit, pas de péché sans souffrance, Jésus nous l'enseigne bien. Et c'est l'ignorance qui rend d'autant plus intense la souffrance. On peut dire alors qu'il s'agit simplement de ne plus ignorer, se voiler la face par rapport à nos tourments. Mais notre inconscient est une banque d'informations si importante... Et puis sommes-nous nous-mêmes à l'abri de toute conduite malveillante dont nous serions l'auteur ? Jésus-Christ nous demande : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? » (Luc 6:41 LSG) L'humilité que nous devons avoir à propos des formalités de notre ignorance et des motifs profonds de notre attitude malveillante et irrespectueuse doit nourrir notre empathie, notre considération suivante : l'autre fait ce qu'il peut là où il en est. Les intérêts cités dans le précédent passage de l'Épître aux Philippiens peuvent être conçus comme les croyances de notre système de croyance, de notre mental-ego, qui plus d'une fois rendent difficiles l'accès à l'empathie. Tout ceci ne veut pas dire qu'il ne faut pas reconnaître l'acte résultant d'un péché et éventuellement protéger la personne qui aurait subi l'irrespect, l'ingratitude d'une autre personne. Mais :
— Jacques demande : « Qui es-tu pour juger le prochain ? » (Jacques 4:12)
— Paul demande : « Qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? » (Romains 14:4)
Jésus lui-même nous dit : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis. » (Luc 6:37) Le jugement en question est le jugement de l'humain qui a laissé l'être de côté. Par ailleurs, remettre peut être compris comme donner à l'autre ce que tu voudrais recevoir. Tu recevras alors ce que tu souhaitais recevoir.
Jésus dit également : « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. » (Jean 8:15-16 LSG) Ceci confirme la nature du jugement en question. L'unique et parfait jugement est celui de Dieu qui « rend à l'homme selon ses œuvres » et « rétribue chacun selon ses voies » (Job 34:11 LSG). Et ce, à travers Christ : « Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. » (Matthieu 16:27 LSG)

Aux scribes et aux pharisiens présentant à Jésus-Christ « une femme surprise en adultère » (Luc 8:3 LSG) et critiquant le positionnement de Jésus-Christ, ce dernier leur dit : « [...] Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » (Luc 8:7 LSG) Finalement, les scribes et les pharisiens partent sans rien faire. Jésus dit à cette femme (qui le reconnaît comme le Seigneur) que, comme ces hommes, il ne la condamne pas. Mais il lui dit ensuite : « [...] Va et ne pèche plus. » (Luc 8:11 LSG) Le péché est reconnu, le but est bien de l'effacer ; mais, pour ce faire et dans la profondeur, la réponse est l'amour, la miséricorde, l'empathie, la compassion. Tendre vers cet amour, cette miséricorde, cette empathie, cette compassion, c'est, comme il est dit dans le précédent passage de l’Épître aux Philippiens, avoir « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ ». Et c'est ainsi que nous gagnerons notre ascension. Dans un conflit, même si nous faisons nous-mêmes ce que nous pouvons, essayons de non seulement ne pas oublier que, pour avoir l'attitude qu'il a, chacun a ses raisons psychologiques, même les plus sombres... mais aussi d'être aidants, ou au moins compatissants, avec toutes les parties. Jésus nous dit : « [...] je veux miséricorde, et non pas sacrifice, [...] » (Matthieu 12:7 MAR). Mais il nous interroge aussi : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? [...] Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? » (Matthieu 5:46-47 LSG)

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