Le personnage féminin de 17/L’Étoile représente Myriam de Magdala (Marie-Madeleine), sans doute enceinte. Au passage, précisons que Myriam de Magdala a plus d’une fois, dans l’histoire, été représentée, sur les peintures, avec un ventre rond. La description de 17/L’Étoile concerne éventuellement une femme enceinte, étant donnée la morphologie du personnage dessiné. 17/L’Étoile c’est, encore, l’amante parfaite ; éventuellement la contrepartie divine ; et Yeshua (Jésus) et Myriam de Magdala forment un couple de contreparties divines. En termes de qualités, 17/L’Étoile c’est la générosité, l’altruisme, le dévouement et même la dévotion. Elle représente une personne serviable, qui, éventuellement, pratique des soins. La nudité du personnage représente la capacité à être, à vivre, au-delà du paraître. C’est aussi le respect de la nature. C’est la sage conscience de ce qui dépasse l’individu avec l’univers et les étoiles. Ce qui permet éventuellement la clairvoyance, la canalisation des forces supérieures. Encore sur un plan spirituel, c’est l’autopurification de l'Esprit du bas, avec ou sans rituels. 17/L’Étoile représente la vertu théologale de l’Espérance sinon, plus largement, les espoirs (d’où l’expression « croire à sa bonne étoile »). On sait, en même temps, mêler destin et destinée avec harmonie en prenant en main sa destinée tout en considérant le destin. Tout ceci correspondrait bien à Myriam de Magdala. Comme ce dernier aspect, plus matériel, et concernant également cet arcane : l’investissement fructueux. En effet, Myriam de Magdala aurait possédé une certaine fortune. Elle lui aurait servi à financer les déplacements de Yeshua.
Le lien entre 17/L’Étoile et Myriam de Magdala est « signé » dans la mesure où l’un des surnoms de cette femme est… l’Étoile.
Notons que Phe (ou Pe) — 17e lettre de l’aleph-beth — évoque la bouche qui parle de spiritualité. Phe = Phe + Aleph = 80 + 1 = 81. Et 81 est la va-leur de « anokhi » signifiant en hébreu « je suis ». Pour affirmer « je suis », il faut parler et exister. Phe est la bouche exprimant l’existence.
Remarquons aussi que Phe est graphiquement un Youd dans un Kaph — autrement dit, la 10e lettre dans la 11e lettre de l’aleph-beth. Ce sont les Dix Commandements (Youd) inscrits dans l’Esprit du haut (l’énergie d’accueil intérieur, de réceptivité profonde du Kaph).
Or, les Dix Commandements commencent justement par « anokhi », avec « Anokhi HaChèm », qui signifie : « Je suis l’Éternel, ton Dieu. » Le but de Myriam de Magdala est le même que celui de Yeshua : accomplir la Loi. Jean-Yves Leloup est docteur en philosophie, d'abord athée puis converti au christianisme d'Orient après avoir vécu une expérience de mort imminente (E.M.I.) — donc un walk-in (les walk-in, et surtout dans les cas d’E.M.I., favorisent les révélations divines).
Dans son ouvrage intitulé L’Évangile de Marie, ce monsieur écrit que l’Évangile selon Marie-Madeleine « nous rappelle que la grande Loi, c’est d’aimer, que de cet Amour Yeshoua fut le Témoin, et qu’aimer ce n’est pas être esclave de la Loi, c’est la dépasser en l’accomplissant ».
Myriam de Magdala a un statut de prophétesse — dans le tarot de Mar-seille, on peut donc, en passant, la comparer à 2/La Papesse, ce qui sou-ligne son association avec Yeshua comparé à 5/Le Pape. Ceci, dans un sens, explique la jalousie de Simon Bar Jona (Pierre) à son égard, la « bataille des chefs » que lui et Myriam de Magdala auraient opérée après la mort de Yeshua, même si seul Simon cherchait des noises. Leloup écrit encore : « Non seulement Myriam de Magdala est une femme, mais une femme qui aurait accès à la « connaissance ». Et c'est en ce sens, sans doute, qu'elle était, à l'époque de Yeshoua, considérée comme « pécheresse » ; elle ne se conforme pas aux lois d'une société où la connaissance est affaire d'hommes et où les femmes n'ont pas le droit d'étudier les secrets de la Thora ni d'interroger les chiffres clairs ou obscurs de ses lettres carrées. Les discours qu'elle tient aux disciples ne peuvent que les irriter. »
Aurait succédé la fuite de Myriam de Magdala depuis l’Égypte vers la Méditerranée, pour ensuite donner naissance à Sarah au sud-est de la future France. Je rappelle l’intégralité du premier Commandement : « Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. » Si la sortie en question était, à l’origine, valable pour Moïse et le peuple d’Israël, il semble calquer également au destin de Myriam de Magdala.
Dans un sens plus large, la lettre Phe désigne les échanges entre tous les êtres dans tous les domaines. Ce qui colle bien, encore une fois, à Myriam de Magdala, étant une prophétesse qui, en plus, aurait apporté de l’argent à la cause christique. Au passage, comme 1 + 7 = 8, certaines de ces informations peuvent être associées au 8 numérologique, signifiant l’abon-dance matérielle et/ou spirituelle .
Enfin, Phe symbolise l’immortalité, ce qui fait écho avec ce passage du théologien Hippolyte de Rome, affirmant que Myriam de Magdala, ou Marie-Madeleine, c’est « Ève [association avec la contrepartie divine] qui désormais ne s’égare plus [allusion au péché originel], mais saisit de toutes ses forces l’arbre de vie [symbolisant, dans la Bible, l’immortalité]. Après cela le Christ l’envoie comme apôtre aux apôtres. Ô merveilleux renversement : Ève devient apôtre. » Et ce qui immortel est éternel. Retour sur le précédent Commandement. (Antoine C.)