Le karma — terme sanskrit très répandu mondialement et tiré de l’hindouisme — est la loi de cause à effet dans notre monde sensible, c’est-à-dire dans ce monde de dualité, mêlant le spirituel et l’égotique, dans lequel circulent et se croisent des énergies d’ordre et d’union et d’autres de désordre et de division. Le karma, c’est la loi de Newton qui dit : « A chaque action, il y a une réaction égale et opposée. » Elle s’applique alors aux femmes et aux hommes que nous sommes. C’est encore la somme des actions bienveillantes et malveillantes dont le résultat peut s’apparenter à l’expression « la route tourne », dans la mesure où une personne « paiera » tôt ou tard ses erreurs, même si c’est dans une autre incarnation. Inversement, une personne ayant connu surtout de l’injustice vivra tôt ou tard des instants vraiment paisibles et harmonieux.
Il faut comprendre par nettoyage, ou balayage, karmique, l’énergie de transcendance purifiant l’énergie de distorsion, que nourrissent les egos qui ne sont pas suffisamment en phase avec l'Énergie d’en haut donc leur Esprit. C’est par ce nettoyage, aussi, que nous spiritualisons la matière. Au niveau angélique, l’énergie est fragmentée en 72. On parle alors de 72 anges, 72 fragments de la conscience universelle, dont chacun transmet des qualités particulières. Mais il existe leurs 72 contreparties rebelles, apportant, quant à elles, les distorsions associées à chacune des qualités en question. Elles sont, en général, les excès de celles-ci.
Si j’éclaire la conscience d’autrui, je l’aide à nettoyer du karma car je favorise le remplacement d’une de ses distorsions par la qualité correspondante. Cette distorsion se rapporte forcément à une souffrance. Nous savons que certaines souffrances rendent malveillant, malfaisant. Mais une souffrance dont nous sommes vraiment victimes — quand, par exemple, elle est liée à un traumatisme de l’enfance — ne nous rend évidemment pas forcément malveillants ou malfaisants. Elle génère néanmoins une distorsion.
Si j’éclaire ma propre conscience, je favorise le nettoyage de mon propre karma donc l’effacement d’une de mes distorsions au profit de la qualité correspondante. Toutefois, l’une des origines de cet élan de lucidité personnelle peut être une action réalisée par autrui. Maintenant, me retrouver avec moi pour permettre ma révélation intérieure, entendre mon Soi supérieur et ce qui me traverse réellement afin de m’aligner et d’élargir mon champ de conscience dépend, dans l’absolu, de mon unique volonté.
Certes, il n’y a que nous pour réellement développer notre propre conscience, mais, pour ce faire, nous pouvons être aidé par autrui, qui a donc développé sa conscience car il a lui-même été aidé à un moment donné. De plus, nous créons du karma quand nous opérons une intrusion dans la sphère énergétique d’autrui. Ceci pour dire que cela reste à plusieurs que nous créons et balayons du karma.
Dans le tarot de Marseille, la loi karmique est représentée par la lame 10/La Roue de Fortune. De la roue de cette lame, nous pouvons reformer la Merkabah. D’où, par exemple, la représentation de cette lame dans la chapelle du château des Avenières à Cruseilles en France (la chapelle contient, au passage, des représentations de toutes les lames majeures du tarot de Marseille). Repensons alors aux roues d’Ézéchiel…
10/La Roue de Fortune signifie notamment la différence entre destin et destinée. Elle rappelle donc l’existence du libre arbitre qu’on peut, dans l’instant présent, confondre avec la volonté personnelle de s’aligner. Le lien avec la Merkabah est confirmé.
Nous pouvons comparer également la roue présente sur 10/La Roue de Fortune avec le dharmachakra, soit la roue du dharma — puisque « chakra » veut dire roue —, très ancien symbole de la foi bouddhique. « Chakra » veut dire aussi chariot. Et il y a 7 chakras. Or, comment s’appelle la lame 7 du tarot de Marseille ? Le Chariot, symbolisant notamment la maîtrise de son ego, la souveraineté de son intellect, la pleine conscience du monde sensible.
La boucle est bouclée lorsqu’on pense à nouveau à la Merkabah d’Ézéchiel abordée dans un autre article de ce blog. Célesteh Antoine