Nous ne pouvons pas rester alignés vraiment longtemps, les énergies de la terre étant ce qu’elles sont… De plus, la stagnation conduit au pourrissement. À une phase d’alignement, succédera forcément une phase de désalignement. L’essentiel est de rester conscient et donc d’œuvrer en conscience. Ce qui permettra le réalignement. De toute façon, en choisissant de servir réellement la Lumière, on choisit de mettre « la main dans le cambouis » ou encore « les pieds dans la mélasse ». Il s’agit, en effet, d’aller dans l’obscurité (les ténèbres) afin de voir ce qui se fait puis de mettre ceci à la lumière du jour. On peut comparer ce rôle à celui du philosophe dans le célèbre mythe platonicien de la Caverne ou encore à celui que j’appelle le guerrier de lumière, en allusion notamment au titre d’un livre du romancier brésilien contemporain Paulo Coelho. « La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur. » (Carl Gustav Jung) Quand, par exemple, nous aidons des gens aux conditions de vie difficiles, nous nous confrontons bien au bas astral. Non pas que les personnes en question soient sans lumière mais elles évoluent avec bien des craintes, des peurs, des angoisses ou encore sous la pression ou la menace d’autres personnes.
Au fait, une expérience propre à ma mission de vie ne m'égare jamais vraiment, dans la mesure où je reste toujours dans une certaine harmonie ou dans la conscience qui entretient mon alignement sinon ma faculté à me réaligner rapidement.
En bref, c’est bien le développement de la conscience, sous toutes ses formes, qui, dans le désalignement, amortit les chocs et les coups puis assure un retour à l’alignement.
Ne pas, non plus, oublier qu’il ne faut pas forcer la main qu’on tend, car bien des risques existent qu’elle soit mal reçue. Pour bien donner, il faut que l’autre veuille bien recevoir. Et même si cela concerne un simple conseil qu’on souhaiterait donner. Dans une guérison de blessures affectives, psychologiques et émotionnelles, la part d'autoguérison est primordiale. Notre authentique volonté de guérir ne fournit-elle pas, finalement, la plus grande partie de notre guérison ? Même dans le cas de blessures physiques, si le mental du soigné nourrit des doutes à propos du soignant, le soin en question ne sera pas efficace. Quid, dans tous les cas, de la nécessité d'écouter ses Corps physique et électromagnétiques pour soigner au maximum ses propres bobos ?
Le carme et théologien Pierre Lévêque nous rappelle ce passage de l’Évangile selon Matthieu : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux. » Puis il écrit : « Voilà bien des paroles étranges de la part de Jésus. On pourrait être tenté de les édulcorer par tous les moyens, mais elles résistent, et c'est tant mieux, car elles mettent bien en relief le réalisme évangélique du Seigneur.
« Jésus prêche la douceur, et montre l'exemple, mais à ses yeux la naïveté n'est pas une vertu, surtout quand elle compromet son message. On risque parfois de faire plus de mal que de bien en proposant hors de propos les perles du Royaume. Seul Dieu a le pouvoir de bousculer à bon escient les réticences de l'homme. Quant à nous, qui ne sommes que ses messagers, notre témoignage réclame beaucoup de discernement. Il y a des délais que nous ne pouvons pas raccourcir, des crises que nous devons respecter, des impuissances et des allergies dont nous devons tenir compte.
« Et Jésus nous donne deux critères pour reconnaître les moments où il faut attendre prudemment :
— il ne faut pas présenter des perles si elles doivent être piétinées, par mépris ou par inconscience ;
— il ne faut pas provoquer inutilement l'agressivité des hommes, même en leur proposant les choses saintes de Dieu ou de l'Évangile. » (Antoine Célesteh)