Comme je l’explique déjà ailleurs, l’ego est énergétiquement contenu dans les Corps terrestres regroupant les trois corps subtils suivants : éthérique, émotionnel et mental. Ils sont situés juste au-dessus du Corps physique.
Nous pouvons confondre, également, l’ego à l’Esprit du bas, avec ses diffé-rentes « strates » (le Conscient, le Subconscient, l’Inconscient).
L’ego, c’est le soi. C’est ce qui fournit notre particularité non pas sur le plan de l’Essence mais sur celui de l’Existence, nous qui sommes poussière d’étoiles incarnée dans la matière ici bas. Une personne qui s’aligne met son ego au service de son Esprit afin de réaliser sa divine mission de vie.
Nous pouvons dissocier ego et Esprit du bas lorsque nous sommes loin de notre alignement. Trop coupé de l’Âme, l’ego est comparable alors à la partie « la plus basse » énergétiquement de l’Esprit du bas (l’Esprit tout court dans le schéma page suivante). Nous pouvons dire aussi que l’ego est une distorsion de l’Esprit du bas.
L’Esprit du bas d’une personne se nourrit de la conscience terrestre et collective. Autrement dit, il est influencé par le mental et les émotions alentours, issues des personnes côtoyées mais aussi de l’imaginaire collectif, des conditionnements sociaux et sociétaux contemporains/ Ceci nourrit les énergies négatives et renforce le pouvoir de l’ego qui aime que les choses soient plus compliquées pour qu’il y ait davantage à transcender. D’ailleurs, lorsqu’il y a davantage à transcender, nous pouvons imaginer que l’évolution en conscience et la purification de l’ego sont accélérées. Oui et non, car plus il y a à transcender en même temps, plus il peut être difficile de transcender. Mais il est vrai que l’augmentation du taux vibratoire du matériau spirituel global (Esprit du haut et Esprit du bas) permet de transcender plus rapidement plus de choses.
Quand l’ego se confond bien avec l’Esprit du bas, nous ne pouvons pas le réduire à la partie de notre être qui veut ajouter plus de piquant dans notre vie de tous les jours, afin de rire davantage, au risque de rire jaune…
Attention, notre Esprit du haut (donc notre Esprit) souhaite que nous suivions notre excitation pour nous épanouir. Mais, dans ce cas, cette excitation est forcément adaptée à nos réels besoins, faisant coïncider notre existence et notre essence.
L'ego, ce n'est pas non plus l'égoïsme mais il peut fournir l'égoïsme, nuance. L'ego, c'est l’énergie qui permet à notre corps d’exprimer notre verbe, associé à notre mission de vie. C'est l'actif, le dire et le faire terrestres. Même quand nous œuvrons pour la bonne cause (en phase avec notre mission de vie), notre ego est donc présent un mini-mum.
En ce moment, mon ego est présent. Il est mon Esprit du bas comme énergie qui me pousse à écrire ce texte et à préférer le formuler comme ceci ou comme cela, pour qu’il soit le mieux compris possible et pour, de toute évidence, la bonne cause. C’est, au passage, l'ego qui « préfère ». L’Esprit, de son côté, aime inconditionnellement. L’amour inconditionnel n’est pas du tout la passion, qui reste un excès émotionnel, relatif à une forme terrestre de l’amour, donc à l’Esprit du bas, et ayant souvent pour cause un manque d’estime de soi.
Il ne faut pas chercher à « faire la chasse » à son ego. Il faut le satisfaire de telle sorte qu’il joue un rôle équilibré dans notre vie, son rôle dans notre alignement. Sinon, c’est encore l’ego qui nous joue un tour.
N’oublions pas non plus qu’il est toujours délicat de parler de l'ego. Car, dès que nous souhaitons parler de lui, nous risquons de lui donner trop d’importance, vu ses farouches facultés d’extension (il aime « prendre ses aises »), puisque nous savons que nous ne sommes pas « que » des anges (avec notre part purement divine, notre Esprit du haut, notre Soi supérieur) mais aussi des êtres dont les pieds touchent ce sol avec ses basses énergies. Si nous voulons domestiquer notre ego, en vue de notre alignement donc de notre élévation spirituelle, ne réfléchissons pas trop sur lui. Il ne faut pas être laxiste avec lui ni trop ferme. Sinon, nous sommes dans le phénomène du scorpion qui se mord la queue, comme si l’ego cherchait vraiment à s’autogérer. Bonjour les dégâts.
Que nous parlions ou non de lui, la clé est avant tout d’avoir conscience de notre ego. Oui, du notre avant tout, car celui des autres est régulièrement un reflet du notre. Les egos cohabitent subtilement, en captant une quantité d’informations issues notamment des inconscients des uns et des autres individus afin que se créent et s’entretiennent des dépendances entre eux, pouvant être parfois destructrices.
À partir de tout cela, pointer l’ego de l’autre, le relever publiquement ou explicitement, n’a rien de particulièrement vertueux (nous ne sommes pas des enfants qu’on doit prendre en flagrant délit, la main dans le pot de confiture). Car, déjà, nous pouvons nous interroger sur la dimension bien-veillante de cette façon de faire. Ensuite, cela laisse supposer que nous sommes parfaitement en mesure de cerner l’ego d’autrui alors que celui que nous pouvons cerner le mieux est le notre uniquement. N’oublions jamais que l’être que nous pouvons changer réellement, et en profondeur, c’est nous et nous seul. Et, comme nous dit Yeshua : « Ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère. » (Évangile selon Matthieu)
Être spirituel n’est pas cultiver l’art du soupçon de l’ego d’autrui, ni même du sien. Être spirituel, c’est œuvrer dans la clarté et pour l’unité dans l’amour, donc dans la paix et l’harmonie. C’est, par conséquent, orienter, conseiller, la personne chez qui, par notre intuition, nous pouvons relever modestement une dysharmonie Esprit du haut / Esprit du bas. Ou bien c’est, le plus rapide-ment possible, couper tout lien énergétique avec cette personne dès lors que nous la sentons toxique pour nous (auprès d’elle, nous descendons en vibration et nous le vivons spécialement mal).