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  • L'intuition, d'après Henri Bergson (2/2)

    Bergson, dans l'ouvrage appelé L'évolution créatrice datant de 1907, nous parle également de l’instinct : « Il y a des choses que l'intelligence seule est capable de chercher mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l'instinct seul les trouvera mais il ne les cherchera jamais. »
    De là, une intuition, c'est un instinct « intensifié et dilaté », devenant conscient. En effet, l’instinct est forcément lié à l’essence, l’intuition nous permet d’opérer une forme de retour à notre essence la plus naturelle, en « passant » par notre conscience. En d’autres termes, dans l’intuition, il y a reconnexion en pleine conscience à notre essence. Elle permet donc le développement même de notre conscience, qui, dans un sens, ne fait que s’élargir elle-même dès lors que nous comprenons son mécanisme ainsi : la conscience est une connaissance A qui « voyage », rencontre une con-naissance B durant son voyage puis retourne à son principe créateur, son origine, son essence, en ayant intégré en elle-même cette connaissance B. Il y a un lien entre conscience élargie et phénomène d’auto-développement. C’est la lumière qui communique avec sa source en lui transmettant de nouvelles informations.

    À sa façon, Bergson aborde aussi la « verticalité » du canal énergétique que représente l’Esprit directeur, allant de l’essence à l’existence, de l'Énergie du haut à l'Énergie du bas. Nous pouvons, en effet, considérer que Bergson parle de cette verticalité quand, dans L’évolution créatrice, il nous dit que nous pouvons aller de l'intuition à l'intelligence mais, de l'intelligence, on ne passera jamais à l'intuition.
    On peut bien faire correspondre le mouvement de l’intuition à l’intelligence avec le langage de l’Esprit évoqué dans la précédente sous-partie, permis par l’Esprit directeur.

    Dans une conclusion inspirée du précédent intuitionnisme bergsonien, nous pouvons dire les choses suivantes.
    L'intuition relie notre esprit et notre Esprit, par notre écoute de ce qui se passe en nous. D'où la vie intérieure, qui saisit le ressenti tel qu'il est et dans sa mobilité. Donc, sans intuition, difficile d'avoir une idée juste du mobile.L'intelligence, c'est le recours à l'immobile (au concept). Et, dans notre monde, l'intuition est quasiment sacrifiée devant l'intelligence. Donc, entre autres, pour parvenir à bien se guider, il ne faut pas juste analyser (recours à l'intelligence) mais « sentir » les choses. Antoine Célesteh

  • L'intuition, d'après Henri Bergson (1/2)

    220px-Henri_Bergson_1878.jpgHenri Bergson est un philosophe français né en 1859 et issu du spiritualisme français, dont les concepts de prédilection sont notamment l'esprit, l'intuition, l'élan vital, la durée.
    Dans L’évolution créatrice (1907), il compare l’intuition à une lumière ou encore une lampe. Il écrit :
    — L'intuition, c'est une « lampe presque éteinte, qui ne se ranime que de loin en loin, pour quelques instants à peine » mais se ranime « là où un intérêt vital est en jeu » ;
    — « Sur notre personnalité, notre liberté, la place que nous occupons dans l'ensemble de la nature, notre origine et peut-être aussi notre destinée, l'intuition projette une lumière vacillante et faible, mais qui n'en perce pas moins l'obscurité de la nuit où nous laisse l'intelligence. »

    Dans le même livre, la situation médiane de l’intuition par rapport à la matière et l’esprit est expliquée ainsi par Bergson :
    « Le domaine propre de l'intuition étant l'esprit, elle voudrait saisir dans les choses, même matérielles, leur participation à la spiritualité » voire « à la divinité, si nous ne savions tout ce qui se mêle encore d'humain à notre conscience, même épurée et spiritualisée ».

    Dans La pensée et le mouvant (1934), Bergson nous parle de l’intuition cultivée, qu’il qualifie alors de mystique et est directement liée à ce qu’il appelle lui-même la vie intérieure.
    Si « l'intelligence est l'attention que l'esprit prête à la matière » de façon médiate et intéressée, l'intuition, elle, « atteint l'esprit » (« la vie intérieure ») et « la durée ». Autrement dit, l'intuition est l'attention que l'esprit « se prête à lui-même » ; et, « méthodiquement cultivée et développée », « susceptible d'être prolongée », elle devient « intuition mystique », d'où « la vie intérieure ».
    Ce qui est directement lié à l’alignement merkabah, il faut, plus largement, pour Bergson, opérer un équilibre entre intelligence et intuition, dont nous savons qu’elles sont respectivement relatives au raisonnement et à la résonance, aux frontières entre l'Énergie du bas (Âme) et l'Énergie du haut (Esprit). Dans L’évolution créatrice, Bergson nous explique que l'intuition permet d'éviter l'usage excessif de l'intelligence, dont le champi indéfini de la liberté peut, à un certain degré, devenir irraisonnable et se retourner contre cette liberté. Antoine Célesteh

  • Oeuvrer en conscience et ne pas forcer la main qu'on tend

    Nous ne pouvons pas rester alignés vraiment longtemps, les énergies de la terre étant ce qu’elles sont… De plus, la stagnation conduit au pourrissement. À une phase d’alignement, succédera forcément une phase de désalignement. L’essentiel est de rester conscient et donc d’œuvrer en conscience. Ce qui permettra le réalignement. De toute façon, en choisissant de servir réellement la Lumière, on choisit de mettre « la main dans le cambouis » ou encore « les pieds dans la mélasse ». Il s’agit, en effet, d’aller dans l’obscurité (les ténèbres) afin de voir ce qui se fait puis de mettre ceci à la lumière du jour. On peut comparer ce rôle à celui du philosophe dans le célèbre mythe platonicien de la Caverne ou encore à celui que j’appelle le guerrier de lumière, en allusion notamment au titre d’un livre du romancier brésilien contemporain Paulo Coelho. « La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur. » (Carl Gustav Jung) Quand, par exemple, nous aidons des gens aux conditions de vie difficiles, nous nous confrontons bien au bas astral. Non pas que les personnes en question soient sans lumière mais elles évoluent avec bien des craintes, des peurs, des angoisses ou encore sous la pression ou la menace d’autres personnes.
    Au fait, une expérience propre à ma mission de vie ne m'égare jamais vraiment, dans la mesure où je reste toujours dans une certaine harmonie ou dans la conscience qui entretient mon alignement sinon ma faculté à me réaligner rapidement.
    En bref, c’est bien le développement de la conscience, sous toutes ses formes, qui, dans le désalignement, amortit les chocs et les coups puis assure un retour à l’alignement.
    straph3__38186.1441041909.500.659.jpg?c=2Ne pas, non plus, oublier qu’il ne faut pas forcer la main qu’on tend, car bien des risques existent qu’elle soit mal reçue. Pour bien donner, il faut que l’autre veuille bien recevoir. Et même si cela concerne un simple conseil qu’on souhaiterait donner. Dans une guérison de blessures affectives, psychologiques et émotionnelles, la part d'autoguérison est primordiale. Notre authentique volonté de guérir ne fournit-elle pas, finalement, la plus grande partie de notre guérison ? Même dans le cas de blessures physiques, si le mental du soigné nourrit des doutes à propos du soignant, le soin en question ne sera pas efficace. Quid, dans tous les cas, de la nécessité d'écouter ses Corps physique et électromagnétiques pour soigner au maximum ses propres bobos ?

    Le carme et théologien Pierre Lévêque nous rappelle ce passage de l’Évangile selon Matthieu : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux. » Puis il écrit : « Voilà bien des paroles étranges de la part de Jésus. On pourrait être tenté de les édulcorer par tous les moyens, mais elles résistent, et c'est tant mieux, car elles mettent bien en relief le réalisme évangélique du Seigneur.
    « Jésus prêche la douceur, et montre l'exemple, mais à ses yeux la naïveté n'est pas une vertu, surtout quand elle compromet son message. On risque parfois de faire plus de mal que de bien en proposant hors de propos les perles du Royaume. Seul Dieu a le pouvoir de bousculer à bon escient les réticences de l'homme. Quant à nous, qui ne sommes que ses messagers, notre témoignage réclame beaucoup de discernement. Il y a des délais que nous ne pouvons pas raccourcir, des crises que nous devons respecter, des impuissances et des allergies dont nous devons tenir compte.
    « Et Jésus nous donne deux critères pour reconnaître les moments où il faut attendre prudemment :
    — il ne faut pas présenter des perles si elles doivent être piétinées, par mépris ou par inconscience ;
    — il ne faut pas provoquer inutilement l'agressivité des hommes, même en leur proposant les choses saintes de Dieu ou de l'Évangile. » (Antoine Célesteh)